Pour le magazine L’entreprise & l’homme, Isaac nous raconte son arrivée en Belgique interrogé par Brigitte, mentor chez DUO.
Après avoir quitté la République Centrafricaine, Isaac est en Belgique depuis quatre ans. Réfugié politique, il recherche activement un emploi qu’il espère décrocher prochainement.
Ancienne colonie française, la République de Centrafrique a connu depuis son indépendance en 1960 une situation politique plutôt mouvementée. Isaac Bienvenu (il préfère ne pas donner son nom) était heureux dans son pays.
II travaillait comme cameraman proche du président de l’époque, François Bozize. En 2013, celui-ci est renversé et Isaac se réfugie pendant un mois au Congo. Il retourne ensuite au pays puis décide d’aller en France mais on lui déconseille de le faire car il est difficile d’y obtenir un visa. II se rend en Chine où est actuellement une de ses soeurs puis en Belgique à laquelle il demande l’asile.
« Je suis arrivé à 7h du matin à l’aéroport. On m’a pris mon passeport puis le soir, j’étais au centre fermé Caricole dans lequel je suis resté trois semaines. J’ai suivi différentes procédures puis ai été reconnu comme réfugié politique. On m’a donné alors une semaine pour quitter le centre. Je ne savais où aller et on m’a envoyé dans le Centre Ouvert de Florennes pendant deux mois. Puis, j’ai pu louer un studio grâce l’appui de Convivial. Celui-ci s’étant révélé insalubre, j’ai changé pour un appartement Saint-Gilles.»
Père de deux garçons dont un bébé, Isaac souhaite que sa famille le rejoigne mais le regroupement familial a été refusé. Pour l’instant, sa femme et ses enfants sont au Cameroun. « Je suis constamment en contact avec eux via les réseaux sociaux » ajoute-t-il. Isaac a décroché des CDD notamment comme laveur de vitres puis a travaillé au SAMU social pendant six mois. II espère trouver rapidement un emploi fixe. II parle parfaitement le français, est détenteur d’un BAC et a fait deux années d’université.
“J’aurais bien aimé continuer mes études mais comme aîné, je devais aider ma famille”
Il est très reconnaissant de l’accueil que lui a fait la Belgique. “Je n’ai pas connu la souffrance que certains ont peut-être vécue. Tout s’est enchaîné facilement. En trois semaines, certains ont du mal à le croire. Dans mon pays, j’ai aussi fait une formation en construction (peinture, carrelage, électricité, plomberie…) Je suis optimiste. Je sais que je vais décrocher un boulot.” Il bénéfice actuellement des conseils de Vincent, mentor chez DUO for a JOB.
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